séparation des pouvoirs, division des fonctions législatives, exécutives et judiciaires du gouvernement entre des organes distincts et indépendants. Une telle séparation, a-t-on soutenu, limite la possibilité d’excès arbitraires de la part du gouvernement, puisque la sanction des trois branches est requise pour l’élaboration, l’exécution et l’administration des lois.
La doctrine peut être attribuée aux théories anciennes et médiévales du gouvernement mixte, qui soutenaient que les processus de gouvernement devraient impliquer les différents éléments de la société tels que les intérêts monarchiques, aristocratiques et démocratiques., La première formulation moderne de la doctrine était celle du philosophe politique français Montesquieu dans De L’esprit des lois (1748; L’esprit des lois), bien que le philosophe anglais John Locke avait précédemment soutenu que le pouvoir législatif devrait être divisé entre le roi et le Parlement.
L’argument de Montesquieu selon lequel la liberté est le plus efficacement sauvegardée par la séparation des pouvoirs a été inspiré par la constitution anglaise, bien que son interprétation des réalités politiques anglaises ait depuis été contestée. Son travail a eu une grande influence, notamment en Amérique, où il a profondément influencé l’élaboration de la Constitution américaine. Ce document empêchait en outre la concentration du pouvoir politique en prévoyant des mandats échelonnés dans les principaux organes gouvernementaux.,
les systèmes constitutionnels modernes montrent une grande variété d’arrangements des processus législatifs, exécutifs et judiciaires, et la doctrine a par conséquent perdu une grande partie de sa rigidité et de sa pureté dogmatique. Au 20e siècle, l’implication du gouvernement dans de nombreux aspects de la vie sociale et économique a entraîné un élargissement de la portée du pouvoir exécutif, une tendance qui s’est accélérée après la Seconde Guerre mondiale., Certains, qui craignent les conséquences de cette évolution pour la liberté individuelle, ont préféré mettre en place des moyens de recours contre les décisions exécutives et administratives (par exemple, par l’intermédiaire d’un médiateur), plutôt que de tenter de réaffirmer la doctrine de la séparation des pouvoirs. Voir aussi contrôles et contrepoids.
Laisser un commentaire