fin juillet 1669, le Secrétaire d’état à la guerre, Le Marquis de Louvois, écrit au gouverneur de la prison de Pignerol pour lui dire d’attendre un nouveau détenu, un « Eustache Dauger ». Les instructions étaient inhabituellement approfondies et impliquaient de loger le prisonnier dans une pièce avec des portes doubles pour empêcher quiconque de l’entendre. Seul le gouverneur devait voir le prisonnier, lui apportant de la nourriture, de l’eau et tout ce dont il avait besoin. Si le prisonnier parlait d’autre chose que de ses besoins, il devait être immédiatement tué.,

Dauger arrive à Pignerol à la fin août et y reste jusqu’à ce qu’il doive se rendre avec le gouverneur à son nouveau poste au Fort des exilés dans le Piémont en 1681. En mai 1687, le gouverneur s’installe à nouveau, cette fois à Sainte-Marguerite, une île située juste à côté de Cannes. C’est au cours de ce voyage que des rumeurs ont commencé à se répandre selon lesquelles un prisonnier portait un masque de fer pour garder son identité secrète. D’autres rumeurs se répandent sur l’identité de ce prisonnier, du jumeau cadet de Louis XIV au fils illégitime de Charles II., Certains favorisaient un général français en disgrâce ou l’un des participants de l’affaire des Poisons – un scandale de magie noire et d’empoisonnements qui menaçait d’engloutir la maîtresse du roi.

L’année suivante, le gouverneur est de nouveau en déplacement, cette fois à la Bastille, emmenant Dauger avec lui. L’un des geôliers a noté que le prisonnier portait effectivement un masque lorsqu’il y avait un danger que quelqu’un le voie, mais qu’il était en velours noir et non en fer. Les ordres sont restés que Dauger devait être tué s’il parlait à quelqu’un d’autre que ses besoins immédiats.,

quoi qu’Eustache Dauger ait su, ou que le roi ait cru savoir, il emporta ce secret dans sa tombe, mourant à la Bastille le 19 novembre 1703. Il a été enterré le lendemain sous le nom de « Marchioly », après avoir passé les 34 dernières années de sa vie en captivité. Son identité n’est toujours pas acceptée par les historiens.